| Locke | | Attraction / Répulsion | | navette n°15 |  |  | | 958 messages postés |
|  Posté le 02-07-2007 à 17:20:44    
| Locke sortit du batiment. Il n'avait croisé personne à l'interieur, seraient-ils sortis sans l'en avertir ? Pas que cela l'angoisse, mais...
Interrompant ses pensées, il fut attiré par un bruit d'éclaboussure venant de gauche. Au Nord, vers les montagnes. pas très loin, se dit-il. Qui avait-il qui puisse ... ?
Se frappant le front de la paume de sa main droite, il se souvint alors de la raison de tout ça. Bien sûr. La sortie au lac qui se trouvait à quelques pas du camp. Ils l'avaient repéré lorsqu'ils étaient arrivé. Le lac, formé par une rivière qui descendait des montagnes, aportait une eau dont ils avaient réussi à tirer profit pour le camp. Et même si elle n'était pas très chaude, elle apportait un semblant de bonne humeur quand il faisait soleuil comme aujourd'hui.
*Eh oui, se dit-il. Une sortie à la plage, évidemment. Après la nuit qu'on a passé, et les gens qu'on a rencontré ; les questions à se poser, et la faune qui grouille de créatures plus dangereuses les unes que les autres, quoi de plus naturel que d'aller faire trempette dans le lac".*
Secouant la tête en souriant, il se dirigea vers l'attroupement qui s'était formé sur le bord de l'eau. Il pensa que après ce qui s'était passé la veille, ils devraient sûrement un jour, ou bientôt, quitter cet endroit. Ils ne pouvaient pas rester éternellement ici. Et la rivière qui quittait le lac et longeait le flanc des montagnes à travers la forêt devait bien mener quelque part, et obligatoirement vers une mer. Qui disait mer, disait ville. Mais à la vue de l'étranger qui était arriver la veille, Locke hésita à annoncer sa proposition. Finallement, ils n'étaient pas si mal ici, hein ?
Locke s'arrêta net quand il aperçut la grande silhouette de l'étranger se découper sur l'eau claire du lac avec les autres personnes assises per terre. Il était assez loin, pensa-t-il. *Ils ne savent pas encore que je suis là* . Le doute monta en lui, tandis que ses doigts dans sa poche tournaient et retournaient le couteau nerveusement. *La peur, c'est la peur*. Non, c'était autre chose... Ou alors... Qui savait si en ce monde d'étrangeté on pouvait parler d'intuition ?
Mais... Ne le voyaient-ils pas ? Cet étranger arrivait avec une épée longue comme deux bras qui avait sûrement déjà fait couler beaucoup de ...sang, et eux l'acceuillaient comme s'ils s'agissait d'un voisin. On se baignait joyeusement alors que la veille, on se battait pour notre survie dans des bois infestés de monstres. Face à cette vision du monde qui l'entourait s'imposa à lui l'image de Peter pan et du Pays Imaginaire. *Finallement, c'est peut-être ça... Cette chose, cette... magie qui flotte sur ces terres. Bientôt, nous aurons tous oublié d'où nous venons, et qui nous sommes. Oublié ce qui s'est passé, oublié jusqu'au fait que nous ne sommes ici pas chez nous.* Il frissonna en repensant l'horreur avec laquelle il avait lu cette histoire dans laquelle tous les enfants, peu à peu, oubliaient ceux qui étaient morts, oubliaient qui ils étaient, oubliaient peu à peu chacune des choses qui avaient été leur ancienne vie.
*Peut-être est-ce finallement mieux comme ça ?*, se rassura Locke. *Après tout, qu'avons nous à espérer de plus ?*.
Mais si l'oubli pouvait le faire oublier certaines choses passées... Alors oui, il était prêt à oublier.
Il se mit en marche et se dirigea lentement vers le regroupement près du lac.
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